C’est possible que Vital Kamerhe et Jammal soient coupables, mais, juridiquement, il faut avouer que, le ministère public était incompétent. Il n’a pas été capable d’apporter des éléments constitutifs qui prouvent le détournement des deniers publiques ou la corruption. Il devait faire des enquêtes sérieuses, trouver des traces de corruption avant de commencer le procès.
Cependant l’homme s’est précipité avec des informations rudimentaires. Conséquence, le fameux « schéma intellectuel de détournement » n’a pas été démontré. Monsieur Kamerhe n’a pas été pris. Il a été impossible au ministère public de démontrer sa culpabilité. Monsieur Jammal, de son côté, a clairement démontré que les travaux sont en cours, avant de promettre que même condamné, de sa prison, il veillera à ce que les travaux pour lesquels il a été payé, soient achevés.
Je suis curieux de voir, le 20 juin, comment le juge va trancher cette affaire. Honnêtement, en ce qui me concerne, si le droit doit être dit sans l’influence d’une certaine opinion qui veut leur condamnation, je ne vois pas sur quelle base juridique Kamerhe et Jammal vont être condamnés. Et s’ils sont acquittés, ce serait par la faute, que dis-je, par l’incompétence du ministère public.
Toutefois, que Vital Kamerhe soit condamné ou non, ce procès a déjà atteint un but pédagogique. Car désormais, sous le leadership du Président Tshisekedi, tout gestionnaire des affaires de l’État va se poser silencieusement et consciencieusement cette question: «Si l’on fait ces choses au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ?» (Luc.23 :31).
J’ai dit…